jeudi 16 mai 2024

Sommaire

SOMMAIRE

 

INTRODUCTION


 I – LA NOTION DE DIEU DEISTE

1-      Une solution de facilité

2-      L’existence d’un dieu n’est pas nécessaire

3-      La question de la cause première

4-      La question du pourquoi

5-      Le non-intérêt de savoir si un dieu sans dogme existe

6-      L’absence de preuve

7-      Le manque de définition claire

8-      Conclusion sur la notion de Dieu déiste


II – LA NOTION DE DIEU RÉVÉLÉ

1-      La révélation est contextuelle

2-      La révélation est inefficace

3-      La révélation est inspirée d’anciens mythes

4-      La révélation est limitée aux possibilités de son époque

5-      La révélation humanise la figure de Dieu

6-      La croyance en une révélation divine est circulaire

7-      Nous aimons mieux nos enfants que Dieu ne nous aime

8-      Dieu crée ses propres interdits

9-      La question de l’existence du mal

10-    Conclusion sur la notion de Dieu révélé



III – LA NOTION DE DIEU ISLAMIQUE

1-      Problèmes religieux

1.1-       Le coran est un livre incompréhensible

1.2-       Le coran est altéré et il n’est pas unique

1.3-       La miséricorde d’Allah est factice

1.4-       Allah est-il un pervers narcissique ?

1.5-       Allah n’est ni tout-puissant ni omniscient

1.6-       Le paradis est un fantasme ridicule pour lobotomisé

1.7-       L’enfer est une prison mentale

1.8-       Le coran a repris des écrits humains

1.9-       Le coran a repris des mots et des idées d’un compagnon

2-      Problèmes logiques

2.1-       Le coran est un livre contradictoire

2.2-       Le coran est truffé d’erreurs scientifiques et ses miracles sont faux

2.3-       Le coran ne connait ni les pandas ni les athées

2.4-       Allah a anéanti des peuples innocents (RIP les dinosaures)

2.5-       La mythologie islamique, comme toutes les mythologies, est ridicule et puérile

2.6-       Allah punit pour ce qu’il a lui-même imposé

2.7-       Allah échoue dans un de ses miracles

3-      Problèmes éthiques

3.1-       L’esclavage est une pratique normale

3.2-       L’esclavage sexuel est autorisé

3.3-       La femme est injustement infériorisée

3.4-       Le viol des petites filles est autorisé

3.5-       L’apostat est condamné à mort

3.6-       L’allégeance et le désaveu

3.7-       Les dhimmis

3.8-       L’homosexualité est punie de mort

3.9-       Les libertés d’expression et de conscience sont proscrites

3.10-     L’islam est violent par essence

3.11-     Mohammed était un gourou

 

CONCLUSION

   103

Introduction

 

Ce texte a pour but d’expliquer les éléments qui m’ont poussé à remettre en cause, sortir et conforter ma sortie de la religion musulmane. Il aborde également des aspects liés à la croyance en Dieu même, sans forcément impliquer de notion d’islam ou de religion révélée, et de fait l’existence même d’un Dieu créateur hors de tout dogme me paraît hautement improbable et je n’y crois pas. Cependant, en définitive, cette dernière croyance, qu’elle soit juste ou fausse, n’est que de peu d’importance car c’est le dogme qui rend la croyance problématique et non la question de l’existence ou non d’un Dieu.

Néanmoins je vais toutefois aborder les limites que je trouve à cette notion de Dieu déiste dans une première partie avant de me plonger dans les problématiques liées au concept de Dieu révélé (en l’occurrence les exemples donnés seront issus de la tradition abrahamique mais je considère, à défaut de contradiction, que toutes les autres religions sont soumises au même genre de limitations et sont toutes aussi fausses). Finalement, et ce sera la partie la plus étayée, je compte me plonger sur les éléments qui, à mes yeux, prouvent que l’islam est une religion fausse et dont une partie des textes peut s’avérer dangereux tant au niveau individuel que collectif.

En tant que religion supposément parfaite, car la révélation est la parole même d’Allah, l’existence d’une seule incohérence ou fausseté dans le texte coranique devrait être la preuve suffisante de l’imposture de cette religion. Je suis cependant conscient que, à propos d’un tel sujet, les passions et les croyances ont souvent tendance à prendre le pas sur l’analyse des arguments donc l’idée de ce texte est de lister par le menu une succession d’éléments qui me semblent problématiques dans la foi musulmane, soit qu’ils ne cadrent pas avec la perfection supposée de Dieu soit qu’ils poussent l’homme non vers le « bien » mais vers le « mal ». La liste présentée n’a pas pour vocation à être exhaustive mais de tenter de montrer que le nombre d’erreurs, d’incohérences et de problèmes éthiques ne peuvent que prouver que cette religion est fausse. Je ne souhaite pas rentrer en profondeur dans les analyses métaphysiques du dogme car à mes yeux il est inutile de creuser profondément pour comprendre que les fondations de ce culte ne sont ni solides ni saines, que je n’ai pas une connaissance approfondie des subtilités de la religion mais que dans ce cas ce ne sont pas les subtilités qui posent problème, et enfin je pense que la métaphysique n’existe pas plus que le paranormal.

Il est essentiel de préciser que cet écrit a pour vocation de critiquer le dogme musulman et non les croyants musulmans. Les textes islamiques en eux-mêmes sont très loin de refléter les attitudes des musulmans qui sont, dans la plupart des cas, bien meilleurs que leur religion. Une grande partie de ma famille est musulmane, mes amis sont musulmans et je sais pertinemment que les textes odieux que l’on peut trouver dans l’islam (coran et/ou hadiths) ne reflètent pas les valeurs qu’ils incarnent au quotidien ni leurs comportements qui sont généralement sains et réfléchis (comme pour tous les autres êtres humains sur la planète). Mais le fait que les comportements soient meilleurs que les textes ne peut me faire relativiser les réels problèmes à croire en ces textes au niveau du raisonnement et au niveau de l’éthique.

De toute façon la croyance ne se décide pas. Il y a désormais un moment que je me questionne à ces sujets. Ce n’est pas que je ne veux plus croire, au contraire j’ai même longtemps voulu croire, je me suis rendu aveugle à beaucoup d’incohérences parce que je faisais passer mon désir avant les faits rationnels. La volonté ne suffit pas face à la réalité, que je veuille ou non croire n’est pas un élément à prendre en compte, je ne peux plus croire car les arguments poussant à accorder crédit à cette révélation sont tous moins convaincants les uns que les autres.

Je ne crois plus en Dieu, plus en Allah car j’estime que cette religion est fausse. Et même si je me trompais (ce qui me semble improbable) et qu’Allah existe vraiment, que Mohamed est son envoyé et que le coran est son message, je ne pourrais toujours pas suivre la voie de l’islam car une part importante (pas tout bien entendu, il y a de bons aspects également) du dogme musulman est néfaste et pousse à des actions ou des situations odieuses. Si donc Allah est bien Dieu il ne peut être un dieu bon et juste, bien au contraire, et c’est Lui-Même qui le dit.

I - La notion de Dieu déiste

 

L’existence d’un dieu créateur est la base de tout fondement religieux, pour l’islam comme pour l’ensemble des cultes de la planète. C’est une idée qui en soit ne peut être ni prouvée ni réfutée, en l’état actuel des connaissances humaines en tout cas, car on ne peut prouver que les choses mesurables, constatables, or s’il peut y avoir des argumentations visant à prouver l’existence de dieu, en se basant sur une certaine logique, aucune preuve tangible n’en a jamais été avancée. Mais de la même manière qu’il est impossible de prouver la fausseté de cette croyance il est impossible, pour les mêmes raisons, d’en apporter une quelconque preuve d’existence.

Dans cet état de fait je suis porté à croire que quelque chose dont on n’a aucune preuve ni même le début de l’ombre d’une piste est peu susceptible d’exister. Pour moi la notion de Dieu est une création humaine à laquelle on a tenté de donner corps au fur et à mesure de l’histoire mais qui n’a pas plus de raison d’exister que l’idée qu’existe la Force dans l’univers de Star Wars sous prétexte que quelqu’un l’a imaginée et qu’on lui a donné corps à travers des œuvres de fiction.

Néanmoins, pour étayer mon raisonnement à ce sujet je tiens à développer succinctement quelques arguments.

I - 1) Une solution de facilité

 

L’idée d’un Dieu créateur est une solution de facilité extrême. L’homme ne comprenant pas de nombreux mécanismes de l’univers, de la vie et de l’existant, il est tentant, et très humain, de chercher à établir une explication accessible et englobant l’ensemble de ces questions afin de ne pas rester démuni, impuissant et totalement insignifiant face aux grands mystères qui s’offrent à notre réflexion. En l’état actuel des connaissances humaines, et étant donné que nous sommes par définition des êtres finis et limités, il est même envisageable de penser que jamais nous ne seront en mesure d’avoir une idée exacte des
réponses à nos questions.

C’est en cela que j’estime que l’idée de Dieu est en elle-même une solution de simplicité, l’envie d’expliquer la complexité par une cause unique et primordiale. En général les causes sont multiples et imbriquées, et plus la situation est complexe plus ses causes ont de chances de l’être. Or, en l’occurrence, la question de l’existence de Dieu revient à chercher l’origine de tout, absolument tout, totalement tout, partout, tout le temps et peut-être même dans des dimensions que nous ne soupçonnons pas. Il n’y a rien de plus complexe que cette question, et la régler par le postulat qu’un être primordial et éternel a décidé de dire sois/ de taper dans ses mains/ de jouer du banjo/ de rêver la réalité/ de modeler sa vision ou tout autre mythe créateur et d’aboutir ainsi à l’existence de la réalité me semble extrêmement réducteur et pour tout dire relever de la solution de facilité.

 

I - 2) L'existence d'un dieu n'est pas nécessaire

 

Pour faire suite à ce raisonnement concernant la solution de facilité il est important de spécifier qu’en dehors de cette solution il existe des théories scientifiques, qui ne sont bien évidemment pas prouvées et potentiellement toutes fausses à l’heure actuelle, qui expliquent l’apparition de l’univers d’une manière crédible et sans faire appel à l’implication d’un Dieu créateur fondement de toutes choses, rendant l’existence divine non nécessaire à l’existence de l’univers et ce qu’il contient. Je n’ai aucune connaissance à ce sujet mais des scientifiques travaillent actuellement, et les scientifiques ont pour objet de prouver et non de conjecturer, sur des modèles semblant démontrer qu’il est possible que l’univers soit né à partir de rien (physique quantique). On ne peut réellement définir quelle est sa cause comme on ne peut non plus savoir s’il est fini ou infini, les possibilités de connaissance à ce sujet sont limitées, en tout cas dans l’état actuel des possibilités humaines, mais il est important de mettre en avant que ne pas savoir, ne pas comprendre, ne veut pas dire qu’une explication, même hors de notre portée, n’existe pas.

La nécessité de faire appel à une solution divine pour pallier notre incompréhension est certes explicable mais ça n’en fait pas une solution légitime pour autant. Il fut un temps ou on ne savait pas expliquer les éclairs et où on leur prêtait une origine divine (Zeus). Il y avait donc ignorance des causes réelles. Cette ignorance explique la création de mythe, mais elle ne peut leur donner la force de la réalité. Croire n’est pas savoir et si parfois la croyance peut supplanter la science, elle n’a en définitive aucune substance concrète.

I - 3) La question de la cause première

 

Imaginer un Dieu primordial et éternel ne fait au final que repousser d’un degré la question de la cause première, mais en la sacralisant de manière à ce qu’on ne se sente pas légitime à la poser. Car si Dieu existait avant toute chose qui a créé Dieu ? Et comment Dieu peut-il être éternel. Ce genre de question peut être transposé tel quel en remplaçant Dieu par univers et la réponse en sera tout autant inaccessible, mais le fait de l’adresser à Dieu rend ces réponses non seulement inaccessibles mais aussi, et surtout, proscrites. Dans le cadre d’un dieu déiste non lié à un dogme Dieu se suffit à lui-même et il n’est donc pas possible d’aller au-delà, et dans le cadre des religions ayant des croyances il devient même interdit et criminel de se poser ces questions sous peine d’anathème. Au final l’existence d’un Dieu créateur ne répond donc pas à la question primordiale mais la rend non effective, voir interdite, aux yeux du croyant.

Sommaire

SOMMAIRE   INTRODUCTION  I – LA NOTION DE DIEU DEISTE 1-      Une solution de facilité 2-      L’existence d’un dieu n’est pas nécessaire 3-...