Allah dans le coran a des comportements qui ne sauraient être attribués à un dieu tout-puissant et omniscient car leur existence même impose le fait qu’Allah soit limité dans ses actes et ses pouvoirs :
§ « Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu'il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. » (18 : 80)
Ici El Khidr, qui a tué un enfant guidé par la sagesse d’Allah, affirme qu’ils ont craint. Si c’est la sagesse d’Allah qui l’a guidé il ne peut y avoir de doute mais uniquement de la certitude car Allah est connaisseur de toutes choses. Comment alors pourrait-il craindre quoi que ce soit en sachant que le terme craindre implique une incertitude sur ce qui va se passer ou non. L’utilisation du mot craindre implique que ce garçon allait peut-être devenir mécréant. Comment Allah peut-il ne pas en avoir la certitude ? Et il faut ajouter que le terme de crainte contient une notion de peur, Allah aurait donc eu peur de quelque chose venant d’une de ses créature ? C’est surprenant pour un dieu tout puissant. Si pour contre-argumenter il faut arguer que par l’expression « nous avons craint » il fallait comprendre « nous savions », alors ce serait reconnaître l’imperfection du coran car le terme utilisé laisse clairement supposer des limitations à Allah et n’est donc pas le plus adapté. Ce serait ainsi reconnaître, je le crains, qu’Allah a fait une erreur. Donc soit il est faillible car il craint quelque chose, soit il est faillible car sa parole n’est pas parfaite.
§ « Ô vous qui croyez! Evoquez Allah d'une façon abondante, et glorifiez-Le à la pointe et au déclin du jour. C'est lui qui prie sur vous, - ainsi que Ses Anges -, afin qu'Il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière; et Il est Miséricordieux envers les croyants. » (33 : 43)
Ici Allah affirme prier sur les croyants ce qui est inconcevable et incohérent. Pour rappel la notion de prière implique de demander son intercession à une force supérieure. Mais alors qui donc Allah peut-il bien prier lui qui est le créateur de toutes choses ? Une telle conception est incompatible avec la notion même de dieu unique et tout puissant. En outre la notion de prière est utilisée pour demander que quelque chose soit exaucé, en l’occurrence ici sortir des ténèbres, mais l’on prie lorsque l’on n’est pas sûr d’obtenir ce que l’on désire. Allah, lui, qui sait tout et pour qui tout est possible ne devrait pas avoir besoin de prier pour obtenir quoi que ce soit.
§ « Ceux-là qui dirigent leurs calomnies contre les croyants qui font des aumônes volontaires et contre ceux qui ne trouvent que leurs faibles moyens (à offrir), et ils se moquent alors d'eux. Qu'Allah les raille. Et ils auront un châtiment douloureux. » (9 : 79)
Pour rester dans la thématique de la prière il faut rappeler que les mots sont la parole d’Allah, or ici on dirait qu’Allah se prie lui-même de railler les calomniateurs. Le fait qu’Allah demande quelque chose à Allah est totalement vide de sens.
Ces comportements anthropomorphisent complètement Allah en lui donnant un comportement inapplicable à un dieu tout puissant mais totalement envisageable pour un être soumis aux contingences du doute, du manque de savoir et de l’impuissance partielle. Un tel être ne saurait donc être le Dieu unique, créateur de toutes choses, omniscient et omnipotent.
L’argument selon lequel Allah ne serait ni tout-puissant ni omniscient repose sur une interprétation littérale et souvent erronée de certains versets du Coran, sans tenir compte du contexte ou des nuances linguistiques et théologiques propres à la révélation islamique. Voici pourquoi ces critiques ne tiennent pas :
RépondreSupprimerLe verset 18:80, concernant l’action de Khidr, est souvent mal compris. Khidr, agissant sous la guidance directe d’Allah, n’agit pas par crainte ou incertitude, mais conformément à une sagesse divine que Moïse ne comprend pas immédiatement. L’expression “nous avons craint” dans ce contexte ne signifie pas que Dieu, ou Khidr par extension, a une quelconque peur ou incertitude. Au contraire, il s’agit d’une manière de parler pour indiquer que l’action entreprise est basée sur une connaissance certaine des conséquences potentielles, qui auraient été désastreuses pour les parents du garçon. Le terme “crainte” ici est mieux compris comme une précaution divine, une mesure prise pour éviter un mal futur certain. Cette action ne diminue en rien l’omnipotence d’Allah, car elle est guidée par Sa connaissance parfaite du passé, du présent, et du futur.
Concernant le verset 33:43, le mot traduit par “prier” (yusalli) en arabe signifie également “bénir” ou “envoyer des bénédictions”. Allah n’a pas besoin de prier dans le sens humain du terme, car Il est la source de tout pouvoir. Quand le Coran dit qu’Allah “prie” sur les croyants, il faut comprendre qu’Il leur accorde Sa miséricorde, Sa bénédiction, et Sa protection. Il n’y a pas de contradiction ici, car Allah, en tant que créateur, peut dispenser Sa miséricorde et Sa bénédiction de la manière qu’Il juge appropriée. L’idée de prière, dans ce contexte, ne doit pas être confondue avec la prière humaine, qui implique un besoin ou une demande adressée à un être supérieur.
Le verset 9:79, où il est dit “qu’Allah les raille”, utilise un langage métaphorique pour exprimer la rétribution divine. Cela ne signifie pas qu’Allah participe à une forme de moquerie humaine, mais qu’Il les punit de manière appropriée en réponse à leur comportement moqueur et calomniateur. Ce langage vise à souligner la justice implacable d’Allah et à montrer que ceux qui se moquent des croyants seront eux-mêmes humiliés par la juste rétribution divine. Cela ne diminue en rien l’omnipotence ou l’omniprésence d’Allah, mais montre plutôt comment Il rend justice de manière proportionnée.
En conclusion, les versets que vous mentionnez ne montrent pas de limites dans les capacités d’Allah. Au contraire, ils révèlent la profondeur de la sagesse divine, qui dépasse la compréhension humaine. Allah est au-dessus de toute faiblesse humaine, et Sa toute-puissance et Son omniscience sont manifestes dans l’ensemble du message coranique. Les interprétations littérales ou anthropomorphiques ne rendent pas justice à la nature transcendante de la divinité dans l’Islam.