Allah de par ses propos dans le coran a de nombreuses caractéristiques du pervers narcissique. On parle d’un dieu qui demande à ses créatures de l’aimer plus, lui et son prophète, que leur propres familles, leurs propres enfants («Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers» (9 : 24)) tout en menaçant à de multiples reprises d’un châtiment éternel et atroce toute personne qui ne croirait pas en lui. Mais de fait lorsqu’on se trouve contraint d’obéir à quelqu’un non par affection mais par menace ce n’est pas de l’amour que l’on éprouve à son égard mais de la crainte, de la peur et dans le cas d’Allah une peur irraisonnée car lui désobéir revient à mettre en jeu sa vie après la mort. N’est-il pas possible à un dieu tout puissant d’obtenir l’amour et l’obéissance de ses créatures sans les menacer d’une éternité de tourments sadiques (cf partie sur l’enfer) au point de créer chez eux une peur parfaitement démesurée. Tout être qui menace quelqu’un pour obtenir son amour ne peut qu’être considéré comme malsain et en outre fait preuve d’une grande méconnaissance de la psyché humaine, psyché que, dans le cas d’Allah, il est censé avoir créé. Bien sûr cette peur peut se transformer en amour, comme on peut être victime d’un syndrôme de Stockholm ou endoctriné dès l’enfance à suivre cette injonction à aimer Allah parce que c’est comme ça. Mais si l’on prend un peu de recul sur les textes on ne peut que se poser cette question de la part de perversion qu’il y a à menacer de l’enfer toute personne ne nous aimant pas et ne nous obéissant pas scrupuleusement.
Mais la perversion narcissique n’est pas qu’un mot valise dans lequel on peut glisser les tares qui nous plaisent. La thérapeute comportementaliste et cognitiviste Isabelle Nazare-Aga estime qu'il faut qu'une personne corresponde à au moins 14 des 30 comportements caractéristiques suivants pour qu'on puisse parler de perversion narcissique. Nous pouvons donc vérifier point par point si les paroles d’Allah dans le coran relèvent de ce type de pathologie (en vert les comportements avérés) :
§ la personne culpabilise les autres en invoquant l'amour, l'amitié, la famille et la conscience professionnelle : C’est le cas d’Allah - «Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers» (9 : 24)
§ elle exige la perfection de la part des autres, qu'ils doivent être omniscients, totalement disponibles à lui/elle et ce, immédiatement, capables de répondre à toutes les questions et qu'ils ne doivent jamais changer d'avis : C’est le cas d’Allah, ainsi que le montre ces exemples parmi d’autres - « C'est à Lui qu'appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre; c'est à Lui que l'obéissance perpétuelle est due. Craindriez-vous donc, d'autres qu'Allah? » (16 : 52) / « Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquillisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente! » (22 : 11)
§ elle exploite les sentiments moraux des autres (devoir, générosité, courtoisie, humanisme…) pour satisfaire ses besoins : C’est le cas d’Allah, dans ce verset on peut voir ce mélange entre l’appel au bien et l’intérêt qu’il y trouve (obéissance, salat, combats) – « La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l'aide et pour délier les jougs, d'accomplir la Salât et d'acquitter la Zakât. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux! » (2 : 177)
§ elle remet en cause la compétence, la personnalité et les qualités des autres : elle critique et dévalorise afin de créer le désarroi et, après, elle juge : C’est le cas d’Allah, on peut le voir à travers un exemple parmi d’autres – « Ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres Allah les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Et ceux qui mécroient jouissent et mangent comme mangent les bestiaux; et le feu sera leur lieu de séjour. » (47 : 12)
§ elle jalouse tout le monde (y compris sa famille) : C’est le cas d’Allah et c’est même une de ses obsessions, en voici un exemple parmi une multitude – « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu'Allah est dur en châtiment!... » (2 : 165)
§ elle recourt aux flatteries, aux cadeaux et aux services rendus pour se faire bien voir : C’est le cas d’Allah, encore une fois un exemple parmi d’autres – « Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » (33 : 35)
§ elle se pose constamment en victime : C’est le cas d’Allah, voici un exemple parmi une multitude – « N'as-tu pas su l'histoire des notables, parmi les enfants d'Israël, lorsqu'après Moïse ils dirent à un prophète à eux: «Désigne-nous un roi, pour que nous combattions dans le sentier d'Allah». Il dit: «Et si vous ne combattez pas, quand le combat vous sera prescrit?» Ils dirent: «Et qu'aurions-nous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, alors qu'on nous a expulsés de nos maisons et qu'on a capturé nos enfants?» Et quand le combat leur fut prescrit, ils tournèrent le dos, sauf un petit nombre d'entre eux. Et Allah connaît bien les injustes. » (2 : 246)
§ elle ne s'estime jamais responsable de rien, rendant ainsi les autres responsables de tout : Ce n’est clairement pas le cas d’Allah, il est responsable de tout ce qui existait, existe et existera.
§ elle n'énonce pas clairement ses sentiments, ses opinions, ses besoins ni ses demandes - C’est le cas d’Allah et il l’affirme ici – « C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre: il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l'égarement, mettent l' accent sur les versets à équivoque cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. » (3 : 7)
§ elle répond toujours de manière évasive : Ce n’est pas le cas d’Allah, il est parfois très clair.
§ elle peut changer de sujet sans transition au cours d'une conversation : C’est le cas d’Allah, il suffit de lire une grande partie des sourates pour se rendre compte qu’on y saute souvent du coq à l’âne.
§ elle évite ou quitte les réunions et les entretiens : Ce n’est pas le cas d’Allah, il est partout et on doit suivre sa parole en tout temps et en tout lieu.
§ elle utilise des moyens indirects, tels qu'autrui, les répondeurs téléphoniques ou les messages écrits pour faire passer ses messages : C’est le cas d’Allah, il a envoyé le coran, et tous les prophètes et leurs révélations.
§ elle invoque des raisons logiques pour faire passer ses demandes d'emprise : C’est le cas d’Allah comme on peut le voir à travers cet exemple et celui de nombreuses autres « preuves » coraniques – « Ne voient-ils donc pas ce qu'il y a comme ciel et comme terre devant et derrière eux? Si Nous voulions, Nous ferions que la terre les engloutisse, ou que des morceaux du ciel tombent sur eux. Il y a en cela une preuve pour tout serviteur repentant. » (34 : 9)
§ elle déforme, interprète et raconte des mensonges pour cacher (ou découvrir) la vérité : C’est le cas d’Allah – « Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne. » (2 : 164)
§ elle refuse la critique et nie les évidences : C’est le cas d’Allah – « Seuls forgent le mensonge ceux qui ne croient pas aux versets d'Allah; et tels sont les menteurs. » (16 : 105)
§ elle recourt parfois au chantage et aux menaces implicites : C’est le cas d’Allah et en voici un exemple – « Dis à ceux des Bédouins qui restèrent en arrière: «vous serez bientôt appelés contre des gens d'une force redoutable. Vous les combattrez à moins qu'ils n'embrassent l'Islam, si vous obéissez, Allah vous donnera une belle récompense, et si vous vous détournez comme vous vous êtes détournés auparavant, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux». (48 : 16)
§ elle crée des conflits dans le but de manipuler son entourage : C’est le cas d’Allah – « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (9 : 5)
§ elle se comporte différemment et modifie l'expression de sa pensée en fonction des personnes et des situations : C’est le cas d’Allah – « Si Allah avait voulu, Il aurait certes fait de vous une seule communauté. Mais Il laisse s'égarer qui Il veut et guide qui il veut. Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez. » (16 : 93)
§ elle ment (y compris par omission) : C’est le cas d’Allah comme le montre cet exemple parmi d’autres où, sans s’arrêter sur la terre qui a été étalée nous allons regarder ce qui est dit des montagnes (immobiles selon cette traduction, servant d’ancrage ou de stabilisateurs à la terre selon d’autres). En aucun cas les montagnes ne sont immobiles, non plus que des stabilisateurs, elles sont au contraire la marque des mouvements de la croûte terrestre – « Et quant à la terre, Nous l'avons étalée et y avons placé des montagnes (immobiles) et y avons fait pousser toute chose harmonieusement proportionnée. » (15 : 19)
§ elle utilise l'ignorance de ses vis-à-vis et tente de faire admettre qu'elle leur est supérieure : C’est le cas d’Allah – « La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah; et c'est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu'il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (31 : 34)
§ elle est égocentrique : C’est clairement le cas d’Allah, on peut le voir à travers cet exemple mais des dizaines ou centaines d’autres auraient pu convenir – « Dis: «Ô Allah, Maître de l'autorité absolue. Tu donnes l'autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l'autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent. » (3 : 26)
§ ce qu'elle dit ne correspond pas à ce qu'elle fait : C’est le cas d’Allah, car si l’on s’en tient à cet exemple les mécréants ne sont pas toujours châtiés durant leur existence contrairement à ce qu’Allah affirme – « Est-ce que Celui qui observe ce que chaque âme acquiert [est semblable aux associés?...] Et pourtant ils donnent des associés à Allah. Dis [leur:] «Nommez-les. Ou essayez-vous de Lui apprendre ce qu'Il ne connaît pas sur la terre? Ou avez-vous été simplement séduits par de faux noms?» En fait, on a embelli aux mécréants leur stratagème et on les a empêchés de prendre le droit chemin. Et quiconque Allah laisse égarer, n'a plus personne pour le guider. Un châtiment les atteindra dans la vie présente. Le châtiment de l'au-delà sera cependant plus écrasant et ils n'auront nul protecteur contre Allah. » (13 : 33 – 34)
§ elle invoque l'urgence pour obtenir un avantage d'autrui : C’est le cas d’Allah, il utilise ici la proximité de son jugement pour imposer sa dominance sur les hommes et les djinns – « Nous allons bientôt entreprendre votre jugement, ô vous les deux charges [hommes et djinns]. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? » (55 : 31 – 32)
§ elle renie les sentiments, les désirs, les besoins et les droits d'autrui : C’est le cas d’Allah, un exemple parmi d’autres – « Ceux qui ne croyaient pas et obstruaient le sentier d'Allah, Nous leur ajouterons châtiment sur châtiment, pour la corruption qu'ils semaient (sur terre). » (16 : 88)
§ elle rejette implicitement les demandes en prétendant s'en occuper : C’est le cas d’Allah, ici il dit clairement qu’il est le meilleur des donateurs, le meilleur, mais que selon son caprice il donne ou il restreint ses dons à ses serviteurs – « Dis: «Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c'est Lui le meilleur des donateurs» (34 : 39)
§ elle génère des sentiments de malaise, de désarroi et/ou d'absence de liberté : C’est le cas d’Allah, un exemple parmi bien d’autres – « Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment. Allah est certes, Puissant et sage! » (4 : 56)
§ elle parvient à faire accomplir à autrui des actes non désirés : C’est le cas d’Allah – « Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » (2 : 216)
§ elle atteint ses objectifs au détriment des autres : C’est le cas d’Allah – « Dis: «Le jour de la victoire, il sera inutile aux infidèles de croire! Et aucun délai ne leur sera donné». » (32 : 29)
§ elle fait l'objet de discussions fréquentes et récurrentes : C’est le cas d’Allah.
Allah dans le coran rassemble donc 27 des 30 comportements caractéristiques de la personne perverse narcissique (sachant qu’il faut en remplir 14 pour être considéré atteint de cette pathologie). Je me suis contenté d'un verset relevant chaque type de comportement mais soit le verset décrit un comportement typiquement propre à Allah soit il n'est qu'un exemple qui peut être appuyé par de nombreux autres versets du même acabit. Je tiens à préciser que la recherche des versets corroborant les comportements problématiques n’a pas été extrêmement longue ni poussée et que, pour chaque comportement, des dizaines d’autres exemples peuvent être trouvés dans le coran. Je suis conscient qu’il s’agit d’un texte sujet à interprétation mais néanmoins le fait qu’autant d’éléments problématique s’y trouvent peut pousser à remettre en cause si ce n’est l’existence d’Allah, tout au moins sa bienveillance.
Comparer Allah à un “pervers narcissique” revient à mal comprendre la nature de la divinité dans l’Islam et à appliquer des concepts humains de psychologie à une entité infinie et parfaite. Cette comparaison est fondamentalement erronée pour plusieurs raisons.
RépondreSupprimerL’amour et l’obéissance envers Allah ne sont pas fondés sur la coercition, mais sur la reconnaissance de Sa grandeur et de Sa miséricorde. L’amour d’Allah est une manifestation de la foi (iman) et de la gratitude pour les innombrables bienfaits qu’Il accorde à Ses créatures. Le verset que vous mentionnez (9:24) n’exige pas un amour tyrannique, mais met en avant la priorité de l’amour divin sur les attachements matériels, qui sont éphémères. Cet appel à placer Allah au-dessus de tout est un principe fondamental dans la spiritualité islamique, car il reflète la reconnaissance de Sa souveraineté et de Sa place centrale dans l’existence.
Allah, dans le Coran, offre aux êtres humains le libre arbitre, leur permettant de choisir entre le bien et le mal. Les avertissements de châtiment dans l’au-delà sont des conséquences justes pour ceux qui, en toute connaissance de cause, choisissent de rejeter la vérité et de semer la corruption. Ces avertissements ne sont pas des menaces arbitraires, mais des mises en garde pour ceux qui s’écartent du chemin de la droiture. La justice divine est une composante essentielle de la miséricorde d’Allah, car elle garantit que les oppresseurs et les injustes seront tenus responsables de leurs actions.
La miséricorde d’Allah est omniprésente dans le Coran. Allah se décrit comme “Ar-Rahman” et “Ar-Rahim”, soulignant que Sa miséricorde est à la fois générale et spécifique. Le pardon est offert à quiconque se repent sincèrement, même après avoir commis de graves péchés. Cette capacité à pardonner et à offrir constamment une voie de rédemption est une preuve de la miséricorde divine, et non de perversion. Le Coran met en évidence que la miséricorde d’Allah dépasse de loin Sa punition, et chaque avertissement est accompagné d’une invitation à se repentir et à revenir vers Lui.
Le concept de “pervers narcissique” est un diagnostic psychologique appliqué à des individus humains qui manipulent et abusent des autres pour leur gain personnel. Allah, en tant que créateur de l’univers et source de toute moralité, n’est pas soumis aux mêmes limitations ou défauts que les êtres humains. Le Coran décrit Allah comme étant au-dessus de toutes les faiblesses humaines (112:1-4). Assimiler Ses actions à celles d’un humain pathologique, c’est nier Sa transcendance et Son infinité.
Les versets du Coran doivent être compris dans leur contexte complet. Les passages évoquant la justice et le châtiment divins sont souvent suivis ou précédés d’une mention de la miséricorde, de la guidance et du pardon d’Allah. Par exemple, dans le verset 5:98 que vous mentionnez, Allah est décrit comme “Pardonneur et Miséricordieux” après avoir évoqué la punition, ce qui montre l’équilibre entre Sa justice et Sa miséricorde.
En conclusion, la comparaison entre Allah et un “pervers narcissique” est non seulement inappropriée, mais elle reflète une méconnaissance profonde de la théologie islamique. Allah est décrit dans le Coran comme le plus Miséricordieux des miséricordieux, et Ses actions, loin d’être tyranniques, sont guidées par une sagesse infinie, une justice parfaite, et une miséricorde incommensurable. L’Islam appelle les croyants à l’amour sincère d’Allah, basé sur la reconnaissance de Sa grandeur et de Ses bienfaits, et non sur la peur irrationnelle ou la coercition.