mercredi 3 avril 2024

III - 3.10) L'islam est violent par essence

L’islam est par nature une religion violente. Etant apparue en un temps où les manières possibles de faire respecter l’ordre étaient plus limitées qu’aujourd’hui, pas d’existence de prison à grande échelle par exemple, les punitions légales se devaient d’être exemplaires et dissuasives pour cadrer la société et la sécuriser. Il en a résulté une série de sanctions pénales mettant l’accent sur la souffrance et la mutilation. Si de telles peines avaient un sens à l’époque ce n’est plus le cas maintenant, or comme pour tant d’autres choses Allah a pourtant laissé ces peines demeurer valides depuis leur révélation jusqu’au jour de la fin du monde.

 

§  Pour exemple voici quelques une des principales peines en islam :

 

-       La loi du talion :

      « O les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués: homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur, et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété.» (2 : 178 - 179)

 

      « Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation. Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes. » (5 : 44 – 45)

 

      Ainsi la loi du talion est la punition de base pour les atteintes à l’intégrité physique dans le coran. Et la loi du talion ne peut être que violente car elle répond à une violence initiale par une violence similaire. Le talion ne rend aucunement la société meilleure que le criminel car elle la pousse à reproduire à l’identique  l’acte du criminel, et donc à se montrer d’une violence potentiellement sans bornes. Bien sûr il faut relever qu’Allah appelle les croyants à privilégier le pardon en échange d’une compensation, cela est très louable et montre une volonté de prise en compte de l’importance de la vie humaine mais, au-delà du fait que ce n’est qu’une injonction sans caractère impératif, c’est quand même signe d’un code de lois très primaire. En gros, si l’on prend l’exemple du meurtre, la famille de la personne assassinée a le choix entre voir son meurtrier exécuté ou alors qu’il n’ait aucune sanction pénale et paie juste le prix du sang. Si Allah incite à ce qu’il vaut mieux que la personne soit pardonnée plutôt que tuée c’est que tuer n’est pas la solution optimale, et pourtant si l’on suit ses intentions et que l’on pardonne cette solution n’a aucune vertu dissuasive en soi, le coupable se contentant juste de payer l’équivalent d’une amende. A aucun moment n’est évoquée la possibilité d’une sanction qui soit à la fois dissuasive, réparatrice, protectrice et dont la sévérité soit adaptée au crime commis. La règle juridique principale mise en avant par Allah est donc très pauvre en termes d’efficacités et de logique pénale et très manichéenne dans les sanctions qu’elle propose. Allah dans toute sa sagesse n’arrive donc, dans son ultime message, qu’à offrir à l’homme un code de lois qu’il suit déjà depuis que les premières sociétés primitives se sont dotées de lois pour réguler les relations humaines, c’est assez peu impressionnant de la part du créateur de l’univers.

 

-       La flagellation

 

      « La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l'exécution de la loi d'Allah - si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Et qu'un groupe de croyants assiste à leur punition. » (24 : 2)

 

      Une fois de plus la liberté des êtres humains est brimée et la sanction est terrible. Être frappé de cent coups de fouet est synonyme d’une douleur indicible et se solde souvent par la mort. La peine doit en outre être publique, pour ajouter l’humiliation et la dissuasion, et ceux qui l’infligent ne doivent pas être pris de pitié sous peine de désobéir à Allah. Il faut donc faire souffrir de manière atroce, parce qu’il a eu une relation sexuelle, un être humain à cent reprises, entendre ses cris, ses râles, ses gémissements, ses pleurs, les moments où il réclame sa mère, voir sa peau se fendre, son sang gicler et se répandre sur le sol, et tout sans pouvoir même ressentir de peine ou de pitié pour la personne concernée car Allah exhorte à endurcir son cœur. Au-delà du fait qu’ici le coran légifère sur un acte qui n’exerce aucune nuisance effective sur la société, et qu’il est donc inique de punir, il faut relever qu’il semble compter sur cette violence abusive pour cadrer les comportements de ses adeptes.

 

-       Les châtiments de ceux qui s’opposent à Allah

      « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment » (5 : 33)

      Allah érige ici des peines violentes et cruelles en châtiments exemplaires, et dont l’un des buts avoués est l’ignominie autrement dit le déshonneur, pour les gens qui font la guerre contre lui et qui veulent semer la corruption sur terre. Avant même de se demander qui sont ces gens il faut revenir sur la nature des peines. On parle ici de tuer, de crucifier, de mutiler avec sadisme ou d’exiler. La mort est une violence en tant que telle. Je ne peux qu’imaginer l’horreur d’une crucifixion, attaché, les membres percés de clous, exposé au soleil, assoiffé, déchiré, incapable de bouger. Tout aussi horrible mais dans un autre genre toutefois peut-être plus sadique vient le fait de couper la main et la jambe opposée. La punition, ici, se poursuit donc à vie et fait de la personne un estropié incapable de reprendre une vie normale. A côté de cela l’exil, qui arrive en dernier, est probablement le châtiment le plus enviable et le plus logique au vu des faits reprochés, mais il demeure extrêmement sévère. Ces châtiments sont d’autant plus horribles que « ceux qui font la guerre contre Allah et son messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre » peuvent être compris bien entendu comme des ennemis armés mais aussi comme des gens qui ne sont pas d’accord avec la croyance en l’islam et qui le disent, ou même juste qui ne respectent pas les règles d’Allah et agissent à leur manière tout en étant musulmans. En somme ces sanctions peuvent être administrées à quasiment tous les crimes, tout cela parce que la définition de ces crimes dans le coran est extrêmement vague. Les exégèses et lois qui en sont tirées peuvent donc englober un grand nombre d’actes répréhensibles. Le fait que les règles légales d’Allah soient si floues est encore un signe de son manque de pertinence en terme juridique. Plus une loi est précise et plus elle est juste et efficace, or Allah dans toute sa sagesse nous a laissé des lois tellement floues qu’un ensemble de 3 sanctions suffit pour à peu près tout.

 

-       Il est important de remarquer que malgré ces peines claires, même si les crimes ne le sont pas, leur application par Mohammed même montre que parfois la cruauté allait au-delà de ce qui est prescrit par Allah :

 

      « Rapporté par Anas Ibn Malik : Un groupe de huit hommes issus des tribus de ‘Ukil vint au Prophète et ils trouvaient le climat de Médine inapproprié pour eux. Puis ils dirent « Ô Messager d’Allah ! Donne nous du lait «  Le Messager d’Allah dît «  Je te suggère que tu rejoignes le troupeau de chameaux » Ainsi ils allèrent burent de l’urine et du lait de chameaux (comme remède) jusqu’à ce qu’ils recouvrirent la santé et reprirent du poids. Puis ils tuèrent le berger et partirent avec les chameaux, et ils devinrent incroyants après avoir été musulmans. Lorsque le Prophète fut informé par un crieur à l’aide, il envoya des hommes à leur poursuite, et avant que le soleil fut à son zénith, ils lui furent amenés, et il leur fit couper les mains et les pieds. Puis il ordonna de chauffer des clous et de leur passer sur les yeux et ils furent abandonnés dans la plaine de Harra (c’est-à-dire une terre parsemée de rochers dans Médine). Ils demandèrent de l’eau et personne ne leur en fournit jusqu’à ce qu’ils moururent ( Abou Qilaba, un sous narrateur dît «  Ils commirent un meurtre et un vol et combattirent Allah et son Messager et répandirent le mal sur la terre ») » (sahih Bukhari 3018)

      La peine édictée par Allah pour le meurtre se doit de se conformer au talion, c'est-à-dire que celui qui a tué sera tué. Or ici on peut voir que le prophète outrepasse grandement les limites de ce châtiment et procéda à des actes de torture qui, eux, ont entraîné la mort. Les coupables ont eu les mains et les pieds tranchés et les yeux brûlés au fer rouge avant d’être abandonnés sans eau en plein désert pour y mourir. Ce récit montre bien que le prophète lui-même pouvait se montrer cruel à un point extrême et qu’il n’avait pas de problème à déroger aux règles coraniques.

      Il est également intéressant de mettre en avant le nombre élevé de meurtres ordonnés par Mohammed, que ce soit à l’encontre de gens qui avaient effectivement lutté armes à la main contre les musulmans ou juste de personnes qui l’avaient critiqué. Cela accrédite l’idée que s’opposer à l’islam de quelque forme que ce soit est factuellement considéré comme de la lutte et punissable par la mort.

      « Il a été raconté, sous l’autorité de Jabir que le Messager d’Allah (la paix et la bénédiction soient sur lui ) a dit : «  Qui tuera Ka’b Ibn Ashraf ? Il a dit du mal d’Allah l’Exalté, et de son Messager ».Muhammad Ibn Maslama dît «  Messager d’Allah , souhaites-tu que je le tue ? » Il dît « Oui » Il dît »Permets moi de prononcer des mots qui me plaisent «  Il dît «  Dis ce que tu veux » Ainsi Muhammad Ibn Maslama se rendit chez Ka’b et lui parla, faisant allusion à leur ancienne amitié et dît «  Cet homme (en faisant allusion au Prophète) a décidé de récolter des aumônes chez nous et nous a fait supporter une dure épreuve.Lorsqu’il entendit cela , Ka’b dît «  Par Allah vous rencontrerez encore plus de problèmes chez lui ».Muhammad Ibn Maslama dît « Sans aucun doute , nous sommes devenus ses partisans et nous ne voulons pas l’abandonner jusqu’à ce que nous voyions quelle tournure son cas prendra. Je souhaite que vous m’accordiez un prêt. » Il dît «  Que donnerez vous en garantie ? » Il dît «  Que veux-tu ? » Il répondit «  Donnez moi vos femmes » Il lui répondit «  Tu es le plus beau des Arabes ; allons-nous vraiment te donner nos femmes en garantie ? » Il dît «  Donnez moi vos enfants en garantie «  Il dît « L’un de nos fils pourrait abuser de nous en justifiant que nous avons été donnés en garantie pour deux wasqs de dattes, mais nous pouvons donner nos armes en garantie. » Il dît : « Très bien « Ensuite Muhammad Ibn Maslama promît qu’il irait le voir avec Harith, Abou ‘Abd Ibn Jabr and Abbad Ibn Bishr. Puis ils vinrent et l’appelèrent pendant la nuit.Il vint les voir. Soufyan dît que tous les rapporteurs du récit sauf ‘Amr ont déclaré que sa femme a dit «  J’entends une voix qui semble comme la voix d’un meurtrier »Il dît «  C’est seulement Muhammad Ibn Maslama et son frère adoptif, Abou Na’ila. Lorsqu’un gentilhomme est appelé au cours de la nuit, même si c’est pour être transpercé avec une lance, il se doit de répondre à l’appel. Muhammad dit à ses compagnons » Lorsqu’il se baissera , je passerai mes mains en direction de sa tête et quand je le saisirai subitement , vous devrez exécuter votre devoir ».Donc lorsqu‘il s’abaissa et que l’autre tint son manteau sous son bras, ils lui dirent «  Nous sentons une très belle odeur émanant de toi » Il dît « Oui, j’ai avec moi une maîtresse qui est la plus aguerrie en fragrance parmi les femmes d’Arabie » Il dît «  Permets moi de sentir( l’odeur de ses cheveux ) » Il dît «  Oui vous pouvez sentir » .Alors il l’attrapa et sentit ses cheveux. Ensuite il dît «  Permets moi de le sentir à nouveau » Puis il saisit subitement sa tête et dît à ses compagnons «  Faites votre travail » et ils le tuèrent. » (sahih Muslim 32 : 146)

      Ici le meurtre est commandité pour une simple critique et en plus la manière sournoise dont il est exécuté n’est pas en l’honneur de Mohammed ou de ses compagnons.

      D’autres exemples existent dans les hadiths sahih mais ils sont tous assez longs et alourdiraient le texte mais Asma Bint Marwana été tuée pour avoir récité des poésies contre Mohammed (Ibn Isha), tout comme le juif Abu Afak (ibn Ishak) et l’esclave Fartana (Abu Dawud), Al-Harith bin al-Talatil pour avoir écrit des poèmes satiriques (Ibn Ishaq), un juif aveugle pour avoir jeté de la poudre au visage de Mohammed (Ibn Ishaq), et la liste est encore longue.

Il existe d’autres preuves de la violence légale de l’islam, que ce soit dans le coran ou dans les hadiths, mais l’objectif ici n’est pas d’en faire une liste exhaustive. L’idée était plutôt de mettre en avant certaines réflexions les concernant.

§  La violence interne à l’islam s’exprime aussi par d’autres biais que le caractère purement pénal.  Nous avons déjà vu comme la violence peut régir une partie des rapports conjugaux donc ce n’est pas la peine d’y revenir mais la violence s’exprime aussi d’autres façons, notamment dans les relations avec ceux qui ne sont pas musulmans. Allah plaide en partie pour une forme de tolérance à partir du moment où il n’y a pas eu de combat à travers ce verset : « Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. » (60 : 8). Mais il est à noté qu’ici Allah utilise la tournure de phrase « ne vous défend pas de », comme si ce n’était pas quelque chose de très apprécié mais que comme c’est équitable c’est toléré par lui. Si la bienfaisance envers les non-musulmans n’est pas défendue cela implique quand même que la situation « normale » à leur égard est l’hostilité et il est permis, et même recommandé, de lutter contre eux. Et c’est bien ce que mettent en avant les versets suivants :

 

-       « Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, on leur pardonnera ce qui s'est passé. Et s'ils récidivent, (ils seront châtiés); à l'exemple de (leurs) devanciers. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu'ils œuvrent.» (8 : 38 – 39)

 

-       « Que les mécréants ne pensent pas qu'ils Nous ont échappé. Non, ils ne pourront jamais Nous empêcher (de les rattraper à n'importe quel moment). Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d'effrayer l'ennemi d'Allah et le vôtre, et d'autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu'Allah connaît. Et tout ce que vous dépensez dans le sentier d'Allah vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés. » (8 : 59 – 60)

 

-       « Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d'avoir prévalu [mis les mécréants hors de combat] sur la terre. Vous voulez les biens d'ici-bas, tandis qu'Allah veut l'au-delà. Allah est Puissant et Sage. » (8 : 67)

 

-       « Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t'inciterons contre eux, et alors, ils n'y resteront que peu de temps en ton voisinage. Ce sont des maudits. Où qu'on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement: » (33 : 60 -  61)

 

-       « Et afin qu'Il châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et les associatrices, qui pensent du mal d'Allah. Qu'un mauvais sort tombe sur eux. Allah est courroucé contre eux, les a maudits, et leur a préparé l'Enfer. Quelle mauvaise destination! » (48 : 6)

 

-       « C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l'Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin. Muhammad est le Messager d'Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux.» (48 : 28 - 29)

 

-       « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (9 : 5)

 

-       « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humiliés. » (9 : 29)

 

-       « Le nombre de mois, auprès d'Allah, est de douze [mois], dans la prescription d'Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d'entre eux sont sacrés: telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes. Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. » (9 : 36)

 

-       « O Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux; l'Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination! » (9 : 73)

 

-       « Et ne fais jamais la Salât sur l'un d'entre eux qui meurt, et ne te tiens pas debout auprès de sa tombe, parce qu'ils n'ont pas cru en Allah et en Son messager, et ils sont morts tout en étant pervers. Et que ni leurs biens ni leurs enfants ne t'émerveillent! Allah ne veut par là, que les châtier ici-bas, et qu'ils rendent péniblement l'âme en mécréants. » (9 : 84 – 85)

 

-       « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d'Allah: ils tuent, et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu'Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l'Evangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu'Allah à son engagement? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez fait: Et c'est là le très grand succès. » (9 : 111)

 

-       « O vous qui croyez! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. » (9 : 123)

 

      Dans tous ces versets Allah normalise la haine et enjoint à la lutte armée et à la mise à mort des mécréants. Certes on peut se dire que ces versets sont à prendre avec du recul et doivent être contextualisés à la période de conflit armé durant laquelle ils ont été écrits mais il y a à cela deux objections. La première est qu’il n’est écrit nulle part que ces versets ne sont plus en vigueur, Allah les a décrétés mais il n’y a pas mis un terme, le fait de les déclarer comme désormais invalide n’a aucune légitimité religieuse. Le deuxième est que, abrogés ou pas ces versets ont existé. Il y a donc un temps ou Allah, l’infiniment sage, a exhorté ses croyants à massacrer tous les mécréants « près de chez eux », à être « rude avec eux », à les combattre « sans exception », à les « effrayer », à les prendre et les tuer « impitoyablement, où qu’ils soient » et ce jusqu’à ce qu’il n’y ait « plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah ». Depuis la rédaction de ces versets force est de constater qu’il existe toujours des associateurs et que la religion n’est pas entièrement à Allah donc il ne peut y avoir de doute sur la validité de leur mise en œuvre.

      Certains hadith sahih étendent même cette violence non plus aux hommes uniquement mais également aux femmes et aux enfants, les faisant passer du statut de potentiels esclaves à potentielles victimes :

 

-       « As-Sab bin Jaththama rapporte : Le Prophète est passé près de moi à un endroit appelé Al-Abwa ou Waddan, et on lui a demandé s'il était permis d'attaquer les guerriers païens la nuit avec la probabilité d'exposer leurs femmes et leurs enfants à un danger. Le Prophète répondit : « Ils (c'est-à-dire les femmes et les enfants) sont des leurs (c'est-à-dire les païens). » J'ai également entendu le Prophète dire : « L'institution de Hima n'est invalide que pour Allah et Son Apôtre. » (sahih Boukhari 3012)

 

-       « Ibn 'Abbas rapporte : " J'ai été informé par As-Sa'b bin Jaththamah qui a dit : " J'ai dit : " Ô Messager d'Allah, nos chevaux ont piétiné les femmes et les enfants des idolâtres. " Il a dit : « Ils viennent de leurs pères. » » (jami’ at-Tirmidi 1570)

 

§  Un exemple frappant de la violence que peut exercer l’islam dans sa volonté de se débarrasser des mécréants peut se trouver dans l’histoire du massacre des Banou Qoraiza. L’histoire est rapportée en plusieurs hadiths sahih :

 

-       « 'Aisha rapporte : Lorsque l'apôtre d'Allah revint le jour (de la bataille) d'Al-Khandaq (c'est-à-dire la tranchée), il déposa ses armes et prit un bain. Alors Gabriel, dont la tête était couverte de poussière, s'approcha de lui et lui dit : "Tu as baissé les armes ! Par Allah, je n'ai pas encore baissé les armes." L'Apôtre d'Allah a dit : « Où (aller maintenant) ? Gabriel dit : « Par ici », en désignant la tribu des Bani Quraiza. Alors l'Apôtre d'Allah sortit vers eux. » (sahih Boukhari 3012)

 

-       « Anas bin Malik rapporte : Le Messager d'Allah a offert la prière du Fajr alors qu'il faisait encore nuit, puis il est monté à cheval et a dit : « Allah Akbar ! Khaibar est ruiné. Quand nous nous approchons d'une nation, le plus malheureux est le matin de ceux qui ont été avertis. " Les gens sont sortis dans les rues en disant : " Mohammed et son armée. " Le Messager d'Allah les a vaincus par la force et leurs guerriers ont été tués ; les enfants et les femmes ont été emmenés en captivité. Safiya a été emmenée par Dihya Al-Kalbi et plus tard, elle a appartenu à l'Apôtre d'Allah qui l'a épousée et son Mahr était sa manumission. » (sahih Boukhari 947)

 

-       « Abu-Sa'id al-Khudri rapporte : Lorsque la tribu des Banu Qurayza fut prête à accepter le jugement de Sad, l'apôtre d'Allah envoya chercher Sad qui était près de lui. Sad est venu, monté sur un âne et quand il s'est approché, l'Apôtre d'Allah a dit (aux Ansar) : « Défendez votre chef. Alors Sad vint et s'assit à côté de l'Apôtre d'Allah qui lui dit : "Ces gens sont prêts à accepter votre jugement." Sad a déclaré: "Je juge que leurs guerriers doivent être tués et que leurs enfants et leurs femmes doivent être faits prisonniers." Le Prophète a alors fait remarquer : « Ô Sad ! Vous avez jugé parmi eux avec (ou de manière similaire) le jugement du roi Allah. » » (sahih Boukhari 3043)

 

-       « Atiyyah al-Qurazi a rapporté : J'étais parmi les captifs de Banu Qurayza. Ils (les Compagnons) nous ont examinés, et ceux dont les poils pubiens avaient commencé à pousser ont été tués, et ceux qui n'en avaient pas n'ont pas été tués. Je faisais partie de ceux qui n’avaient pas encore de poils. » (sunan Abu Dawud 4404)

 

-       « Puis nous avons atteint Khaibar ; et quand Allah lui permit de conquérir le Fort (de Khaibar), la beauté de Safiya bint Huyai bin Akhtab lui fut décrite. Son mari avait été tué alors qu'elle était mariée. Le Messager d'Allah (ﷺ) l'a donc choisie pour lui et l'a emmenée avec lui jusqu'à ce que nous atteignions un endroit appelé Sa`d-AsSahba, où ses règles étaient terminées et il l'a prise pour épouse. Le Haris (sorte de plat) était servi sur une petite feuille de cuir. Ensuite, le Messager d'Allah (ﷺ) m'a dit d'appeler ceux qui étaient autour de moi. C'était donc le banquet de mariage du Messager d'Allah et de Safiya. » (sahih Bukhari 2893)

      Si on résume l’histoire Mohammed a conduit ses troupes pour attaquer la tribu juive des Banou Qoraiza, possiblement pour une suspicion de trahison qui est évoquée dans des hadiths sahih et le coran. Mais qu’il y ait eu trahison ou pas la conclusion a été la victoire puis le massacre des hommes encore vivants, sauf s’ils se convertissaient. Par homme il est important de comprendre que cela signifiait ceux qui avaient des poils pubiens. Les armées de Mohammed ont donc dénudé tous les hommes et passé par le fil de l’épée tous ceux qui avaient des poils à cet endroit. Cela signifie que des enfants jeunes ont été tués étant donné que les poils peuvent apparaître pour certains vers 9 ou 10 ans, mais des enfants de cet âge étaient apparemment considérés comme des hommes selon le jugement de l’envoyé d’Allah.

      Selon les textes le nombre de tués est dénombré entre 600 en 900, il s’agit donc réellement d’un massacre, d’autant plus qu’il a eu lieu après la bataille et donc quand les combattants s’étaient rendus. Tous les survivants, femmes et enfants, ont été pris comme esclaves en tant que butin de guerre. Suite à cela Mohammed a remarqué la beauté d’une femme prise en butin par un de ses compagnons et l’a voulue pour lui, il lui a alors échangé contre d’autres esclaves et l’a prise. Cette femme était la fille et la femme de deux chefs de la tribu des Banu Qoraïza qui avaient été tués durant le combat. Sur la route du retour, après que ses règles se terminent, il l’a libérée et, lui offrant son affranchissement comme dot, il l’a épousée (en lui laissant le choix entre le mariage et l’esclavage), et cela sans attendre que le délai de trois mois institué par Dieu pour la période de viduité ne se termine.

      Nous avons ici l’image d’un Mohammed qui commande le massacre de tout un peuple, y compris des enfants, puis épouse quelques jours plus tard une veuve de ce même massacre, pleurant encore son père, son mari et sans doute le reste des siens qui se voit contrainte d’être mariée à son bourreau ou de se retrouver en esclavage chez ce même homme.

      Si une telle histoire fait sens dans le contexte historique de l’époque il faut reconnaître que ce n’est pas ce genre de comportement que l’on peut attendre d’un envoyé de Dieu, ou alors il est plus que légitime de rejeter les paroles de ce Dieu et de ses envoyés en les prenant pour ce qu’ils sont : des criminels avides et cruels.

 

Cette violence est agrée par Allah et il est même rendu obligatoire de répondre à son appel. C’est ce qu’exprime très bien le verset suivant :

« O vous qui croyez! Qu'avez-vous? Lorsque l'on vous a dit: «Elancez-vous dans le sentier d'Allah» vous vous êtes appesantis sur la terre. La vie présente vous agrée-t-elle plus que l'au-delà? - Or, la jouissance de la vie présente ne sera que peu de chose, comparée à l'au-delà! Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah est Omnipotent. » (9 : 38 – 39)

Allah menace ici ceux-qui ne combattent pas pour lui des pires tourments en enfer, c’est une façon assez radicale de fanatiser des combattants. Il est clairement exprimé que le paradis est préférable à la vie terrestre et que ceux qui refusent de combattre pour l’islam quand ils y sont appelés auront l’enfer pour destination. Il est ici clair que le coran contribue à fanatiser les croyants qui, s’ils veulent complaire à Allah, n’ont d’autre choix que d’intérioriser ce devoir de lutte contre les mécréants quels qu’ils soient.

« O vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s'ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes. » (9 : 23)

La loyauté envers Allah et la communauté musulmane est même plus importante que la loyauté filiale et familiale, les règles coraniques légitiment donc la lutte et la mise à mort de sa propre famille si besoin est. De toute façon sur cet aspect il n’y a rien de nouveau dans les religions abrahamiques, l’ordre d’Allah (ou même un simple rêve pris comme un message de sa part ainsi que c’est le cas dans le coran) suffit pour pousser un homme à accepter d’assassiner son fils. « Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, [Abraham] dit: «O mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses». (Ismaël) dit: «O mon cher père, fais ce qui t'es commandé: tu me trouveras, s'il plaît à Allah, du nombre des endurants». » (37 : 102). Dans le récit bien connu du sacrifice avorté de son fils (que ce soit Ismaël ou Isaac) Abraham est prêt à tuer son enfant pour complaire à Dieu. Une telle religion ne peut avoir des bases saines pour l’être humain.

Pour conclure sur cette partie consacrée à la violence il est important de parler du verset censé interdire le meurtre en islam. Il interdit de tuer quiconque n’aurait pas commis de meurtre ou de corruption sur terre, mais sachant que selon Allah (et au vu de tout ce que j’ai développé dans ce texte) la corruption sur terre est le fait de se détourner de lui, et donc de n’être pas musulman, le seul meurtre ici interdit est celui des musulmans qui n’ont pas péché. En outre il est pertinent de mettre en corrélation ce verset et celui qui le suit directement, en cela qu’il s’agit supposément du verset le plus pacifique du coran et qu’il est immédiatement suivi par l’un des plus atroces :

« C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu'en dépit de cela, beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment » (5 : 32 – 33)

Au regard de l’ensemble de ces deux versets consécutifs il n’y a rien de pacifique, Allah dit juste : « Ne tuez pas un musulman s’il n’a pas commis un meurtre ou un crime grave contre Allah. Par contre si malgré tout certains ne respectent pas les ordres d’Allah vous êtes autorisés à les défourailler salement, et quand vous les aurez terminés on les fera rôtir en enfer ».

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Sommaire

SOMMAIRE   INTRODUCTION  I – LA NOTION DE DIEU DEISTE 1-      Une solution de facilité 2-      L’existence d’un dieu n’est pas nécessaire 3-...