Le Paradis, tout comme l’enfer, est l’un des leviers principaux mis en avant pour obtenir l’obéissance à Allah et son messager. Le paradis tel que promis par Allah à ses adeptes fidèles est une imagerie insensée et ridicule. Au-delà du fait que s’il a créé le paradis sans que le mal ne puisse y entrer pourquoi donc a-t-il créé ce bas-monde auparavant si ce n’est par volonté sadique de faire souffrir pour récompenser seulement ceux qu’il a choisi, la récompense elle-même semble bassement terre à terre. La description du paradis correspond plus à ce dont pouvaient rêver des bédouins rustres du désert arabe au 7ème siècle qu’à ce que d’autres peuples auraient pu rêver, ou même à une apothéose transcendante pour les âmes humaines. Le paradis est décrit comme un jardin où l’eau les fruits et le miel coulent en abondance, où l’on peut manger la chair de l’oiseau que l’on désire, où de l’ombre protège de la chaleur, où les richesses de ce monde sont enfin accessibles à tous, où les croyants vivent dans des palais (« avec des tapis » très important) et où leurs désirs sexuels seront comblés par les houris aux seins arrondis. D’ailleurs les descriptions du paradis dans le coran semblent bizarrement assez redondantes, ce qui est étrange pour un lieu de félicité éternelle où tout peut être accessible. Les croyants sincères et fidèles seront récompensés avec des houris toujours vierges avec lesquels ils pourront avoir des relations sexuelles à volonté.
En outre il est souvent précisée que les récompensés auront de l’or, de l’argent, des richesses, mais en quoi être riche peut-il être une récompense au paradis, y’a-t-il là bas des choses à vendre ? On ne parle pas là de biens matériels pouvant avoir un usage mais de richesse en tant que tel, et comment recevoir de la richesse financière pourrait être d’une quelconque utilité dans un lieu où le croyant connait déjà la félicité. Ce genre de promesses est clairement un appât pour donner envie à des gens pour qui, ce qui peut se comprendre, la richesse en or indique l’apogée de la situation enviable telle qu’ils la conçoivent car sur terre avoir de l’or signifie avoir les moyens de s’offrir tout ce dont on a besoin et même plus. Au paradis cela n’a aucun sens.
Les descriptions du paradis sont assez dispersées tout au long du coran mais globalement cela ressemble à une soirée entre potes allongés sur des divans à profiter du moment présent en mangeant, buvant et regardant des femmes, il est vrai qu’une telle description peut-être vue comme une certaine idée du bonheur, je ne le nie pas, mais cela semble quand même extrêmement matérialiste et inspiré par des réalités perceptibles plus que transcendés par la magnificence d’Allah et de ce qu’il offre, malgré ce verset qui en promet un peu plus :
« Allah a promis aux croyants, hommes et femmes, des jardins sous lesquels coulent les rivières pour y habiter, et de belles demeures dans des jardins de félicité éternelle. Mais la plus grande félicité est l’agrément d’Allah : c’est la félicité suprême » (9 : 72)
Quand il parle des récompenses spécifiques Allah mentionne spécifiquement les hommes, par contre à aucun moment il n’est fait allusion à la récompense de la femme au paradis. On sait que les croyantes pieuses y sont promises et qu’elles auront accès aux jardins et aux demeures, qu’elles seront subjuguées par l’agrément d’Allah, mais contrairement aux hommes on ne leur connait pas de récompenses spécifiques. Auront-elles elles aussi le droit de jouer avec des houris ?
Certains hadiths sahih parlent aussi d’intercession de croyants pour paradis pour y faire entrer des personnes qui leur sont chères, cela signifie-t-il qu’Allah est injuste et que ce ne sont pas uniquement les actions et les intentions qui permettent d’être digne d’entrer en son paradis. Il y a la une injustice réelle car si deux personnes ne sont pas jugées de la même manière en raison de l’intercession de proches plus ou moins pieux et méritant, comment Allah peut-il prétendre être juste ?
Au paradis les croyants seront également rendus égoïstes et insensibles en assistant au châtiment de certains de leurs compagnons et amis qui brûlent en enfer et seront même amers envers eux, sans trace de compassion, ainsi que le présentent les versets suivants :
«Puis les uns se tourneront vers les autres s'interrogeant mutuellement. L'un d'eux dira: «J'avais un compagnon qui disait: «Es-tu vraiment de ceux qui croient? Est-ce que quand nous mourrons et serons poussière et ossements, nous aurons à rendre des comptes?» Il dira: «Est-ce que vous voudriez regarder d'en haut?» Alors il regardera d'en haut et il le verra en plein dans la Fournaise, et dira: «Par Allah! Tu as bien failli causer ma perte! » (37 : 50 – 56)
Si le paradis pousse à être insensible à la souffrance atroce de ses amis parce qu’ils ont dans leur vie commis des erreurs, je ne tiens pas à prendre place dans un tel endroit qui ferait de moi quelqu’un de si insensible et qui n’est certainement pas un lieu ou aucune souillure de l’âme n’est possible. Ou alors c’est qu’aucune âme même n’y est possible et que les bienheureux du paradis ne sont que des robots sans identité uniquement téléguidés par les caprices divins. Et s’il plaît à Allah qu’on ne se révolte pas de la punition éternelle et atroce de certains qui ont juste eu le tort de n’être pas d’accord avec lui c’est qu’Allah n’a pas une once de la miséricorde dont il se prétend pourtant le mieux pourvu.
L’argument selon lequel le paradis décrit dans le Coran serait un fantasme simpliste et ridicule repose sur une vision réductrice et matérialiste des promesses divines. Cette interprétation ignore les dimensions spirituelles et transcendantales du paradis tel que décrit dans le Coran, ainsi que le contexte historique et culturel dans lequel ces descriptions ont été révélées.
RépondreSupprimerLe paradis, tel que décrit dans le Coran, est un lieu de félicité éternelle, destiné à récompenser les croyants pour leur foi et leurs bonnes actions. Les descriptions de jardins luxuriants, de rivières de miel et de vin, et d’autres délices matériels sont des métaphores destinées à rendre le concept de paradis accessible et désirable pour les gens de l’époque, mais aussi pour toutes les générations. Ces images, bien qu’elles puissent sembler matérielles, pointent vers une réalité spirituelle plus profonde. Elles sont des symboles de la paix, de la satisfaction totale, et de la proximité avec Allah, qui dépasse les simples plaisirs matériels.
Le Coran affirme également que la plus grande félicité au paradis est l’agrément d’Allah, une récompense qui transcende toutes les autres :
“Allah a promis aux croyants, hommes et femmes, des jardins sous lesquels coulent les rivières pour y habiter, et de belles demeures dans des jardins de félicité éternelle. Mais la plus grande félicité est l’agrément d’Allah : c’est la félicité suprême” Coran 9:72.
Il est important de noter que les descriptions du paradis ne sont pas des promesses de simples plaisirs sensuels, mais des représentations d’un état de bien-être ultime, où les croyants sont libérés de toute souffrance et où leurs âmes sont en paix. La mention de richesses, de palais, et d’autres délices terrestres vise à exprimer, de manière compréhensible pour l’être humain, la grandeur et la magnificence des récompenses divines, qui sont au-delà de ce que l’esprit humain peut concevoir.
Concernant la place des femmes au paradis, il est clair que les croyantes pieuses sont promises aux mêmes récompenses que les hommes, avec la félicité éternelle, la proximité d’Allah, et l’accès aux jardins du paradis. Les détails spécifiques peuvent varier, mais le Coran et les hadiths soulignent l’égalité des hommes et des femmes dans leur capacité à obtenir la satisfaction divine et à jouir des délices du paradis.
En ce qui concerne l’intercession mentionnée dans certains hadiths, cela ne contredit pas la justice d’Allah. L’intercession est un acte de miséricorde supplémentaire accordé par Allah, et elle est soumise à Sa volonté et à Sa sagesse infinies. Elle ne diminue en rien la justice divine, car Allah est pleinement conscient des actions et des intentions de chaque individu.
Quant aux versets qui décrivent les croyants regardant ceux qui sont en enfer, il ne s’agit pas d’un encouragement à l’insensibilité, mais d’un rappel des conséquences de la mécréance et de l’injustice. La justice divine est impartiale, et ceux qui se sont détournés du chemin de la droiture en pleine conscience en subiront les conséquences. Les croyants, au paradis, seront comblés de la miséricorde d’Allah et reconnaîtront la justice de Ses décisions.
En conclusion, les descriptions du paradis dans le Coran ne sont pas des fantasmes simplistes, mais des symboles puissants d’une réalité spirituelle transcendantale. Elles sont destinées à offrir aux croyants une vision de la récompense ultime, qui englobe à la fois des plaisirs compréhensibles pour l’esprit humain et une proximité éternelle avec le divin. Le paradis, tel que décrit dans le Coran, est bien plus qu’un simple lieu de délices matériels ; c’est l’accomplissement ultime de la promesse divine de miséricorde et de justice.